Les Blaireaux 2003 : Le Sens du Poil lauréats du premier prix album autoproduit en 2004





Les Blaireaux en 2003 : Le Sens du Poil, lauréats du premier prix album autoproduit, en 2004.
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Lancé en 2003, le 1er janvier 2004, Les Blaireaux, groupe plutôt rock de la région de Lille, en France, sont consacrés pour "Le Sens du Poil" - Eternels lauréats du premier prix album autoproduit !...

Alexandre Lenoir est le leader du groupe LES BLAIREAUX

LES BLAIREAUX, groupe de rock ayant germé dans la région Lilloise, fut le premier lauréat du PRIX DE L'ALBUM AUTOPRODUIT, en 2004 avec leur troisième album LE SENS DU POIL.


CHANSON PRO : - Alexandre, Stan, François et Julien se rencontrent où et quand ?
Alexandre Lenoir : - Au lycée Fénelon à Lille. A la fin d’une fête (il était bien minuit du soir !!!), arrosée au Malibu et au Gin Fizz, on décide de se retrouver le samedi suivant pour faire des reprises de Téléphone, de Thiéfaine et des Who.

- Vos premiers concerts ?
- Le premier concert a eu lieu quelque 6 mois plus tard, dans la chambre de François devant un public trié sur le volet. La première apparition public a lieu le 21 juin 1993 à la fête de la musique. On joue uniquement des reprises. On a rajouté à notre répertoire les VRP, Dutronc, Higelin...
- Sous quel nom de scène (si déjà LES BLAIREAUX pourquoi ) ?
- Entre nous on s’appelait alors Les Blaireaux pour marquer notre côté looser en quête perpétuelle de blairelles. On a gardé le nom pour le groupe, dans la mesure où on faisait ça pour déconner et pour se démarquer des groupes qui se prenaient la tête après avoir fait deux concerts, l’un au Pénalty de Billy-les-Fougères et l’autre au Retour de la Chasse de Camphin-en-Mélantois. Quand on a décidé de faire de la musique professionnellement, fin 2000, il était trop tard pour changer de nom.

- Votre deuxième album, en mars 2000, s’appellera pourquoi vous ne changez pas de nom ?... ce nom vous pose parfois problème, en pose à d'autres ?
- Il est vrai que le nom Les Blaireaux ne reflète pas forcément notre volonté de chanter des textes travaillés et originaux. Tant pis pour ceux qui s’arrêtent à cela sans prendre le temps d’écouter les chansons et ce qu’elles ont à dire. Ce sont les mêmes qui pensent que les habitants de Montcucq sont tous de vieux pervers sexuels.

- Votre parcours donne l'impression de personnes sérieuses, qui continuent leur activité (Alexandre journaliste, François maison d'édition, Julien prof d'Allemand et Stan en études de médecines) et franchissent le pas de la professionnalisation vers 25 ans, en décembre 2002, quand vous pouvez prétendre au statut d'intermittent. Informations exactes ? Pas trop de galères mais une progression régulière ? Malgré une musique débridée , une approche rationnelle de la chanson ?
- Nous avons eu un cheminement très régulier et, il est vrai, assez rationnel. Quand nous avons abandonné nos boulots respectifs, nous savions que nous pouvions prétendre au statut d’intermittent (c’était avant Raffarin... aujourd’hui, ce ne serait plus possible).
D’autre part, si nous le faisions, c’était pour préparer au mieux la sortie du Sens du Poil , premier album réellement travaillé par rapport aux deux autres enregistrés à l’arrache (nous étions alors encore étudiants et jamais nous n’aurions imaginé faire une carrière musicale).


- Votre structure associative : combien de salariés ?
- La structure associative Les Blaireaux emploie 6 personnes : 4 musiciens, un manager, un technicien-son. Tout cela est possible grâce aux concerts payés.

- Je lis dans votre présentation : des critères plus professionnels avec pré-production, distribution nationale préparée, partenariats radios, campagne de pubs, tournée nationale de promo programmée...
- Nous avons mis beaucoup d’énergie à solliciter des subventions, des partenariats... qui pour la plupart nous ont été refusés. Parmi les institutions , seuls France Bleu Nord (depuis, la play-list régionale a été supprimé en janvier 2004), L’autre Distribution, notre distributeur et Domaine Musiques, une émanation de la DRAC, ont accepté de nous filer un coup de main.
Nous avons donc emprunté beaucoup d’argent, en faisant le pari que nous vendrions au moins 5 000 albums en 6 mois, chiffre qui nous permettait de rembourser tout le monde.

- Vous avez quand même eu une bourse de la sacem ?
- Nous n’avons pas eu la bourse d’aide aux projets d’enregistrement phonographique de la SACEM. Nous en étions déjà à notre troisième album quand nous avons décidé de faire un vrai CD.

- Objectif annoncé : 5000 ventes en 6 mois ; à mi chemin, les chiffres ?
- Finalement, nous en avons vendu 8 000 en quatre mois, grâce au bouche à oreille, aux radios locales indépendantes et à certaines émissions du service public (Philippe Meyer, Jean-Louis Foulquier) que les majors, dans leur désir de contrôler toute la diffusion nationale, supportent de plus en plus mal.

- Vos concerts... combien de spectateurs en moyenne ?
- Le nombre de spectateurs est très variable d’un concert à l’autre. Ça dépend de la salle, de la ville... et de la com’ faite par les organisateurs (affichages, annonces radios, presse...). Au Splendid à Lille pour la sortie de l’album, il y avait 800 personnes. A Arcueil en banlieue parisienne, la semaine dernière, une petite centaine.

- Pensez-vous que la France soit médiatiquement prête à recevoir des artistes au goût prononcé pour l'indépendance ?
- Bien sûr que la France est prête à recevoir des artistes au goût prononcé pour l’indépendance. Disons, plus généralement des artistes qui ne sont pas des produits commerciaux. Seulement, le grand public n’est pas au courant qu’ils existent ! Comment le seraient-ils ? Que faut-il répondre aux gens qui viennent nous dire à la fin des concerts : Mais c’est super ce que vous faîtes, pourquoi vous ne passez pas sur M6 ou sur RTL ?

- Défenseurs d’une approche indépendante de la musique ?
- défenseurs d’une approche indépendante de la musique oui ! Mais entre la remise en cause du statut des intermittents et la politique de plus en plus commerciale des radios du service public, ça va être de plus en plus dur !

- internet ?
- A l’heure où tous les canaux de diffusion sont de plus en plus contrôlés – après la télé, on s’attaque désormais aux radios – Heureusement que l’on a Internet pour annoncer nos concerts ou pour informer la terre entière de notre prix de l’auto-production ! Maintenant, c’est vrai que ça ne me dérangerait pas de voir tous ceux qui ont téléchargé Le Sens du Poil sur Internet venir aux concerts et acheter le disque à la fin, parce qu’ils ont aimé.

- Avez-vous quelques éléments pour mesurer les retombées internet ?
- Euh... Je n’ai encore jamais croisé quelqu’un à la fin d’un concert me dire qu’il nous avait découvert via Internet. Ça viendra peut-être grâce à ternoise.net La radio reste quand même le média incontournable.


- Internet dans cinq ans ?
- Euh... joker !

- La prochaine étape ? Sentez-vous avoir atteint la limite de l'autoproduction, qu'il vous faudra passer par une major ou un producteur indépendant majeur pour, par exemple, passer justement à la télévision ?
- On se pose la question. Si matériellement, on peut continuer dans l’auto-prod pour le prochain album, on le fera. Le problème, c’est que pour enregistrer et sortir un album, il faut avancer beaucoup d’argent. Si on signe un jour, il faudra vraiment qu’on aie confiance... Or, à force de se faire écraser sur les routes par de grosses Mercedes roulant très vite, le blaireau est devenu un animal très méfiant....

- Pour répondre aux questions parfois farfelues des journalistes, je suppose que vous êtes un spécialiste des Blaireaux ?
- Comme tous les mustélidés, le Blaireau possède une paire de glandes anales qui secrètent un liquide jaunâtre utilisé pour délimiter le territoire et signaler l’occupation des terriers. Le marquage olfactif entre individus d’un même groupe est quant à lui effectuée grâce à une substance blanchâtre à brunâtre élaborée par la glande sous-caudale...

- Vous avez remporté en mars 2002 le concours Le Mans cité chanson. Maintenant le prix de l'album autoproduit. Ces récompenses apportent de la confiance ? Vous les vivez comment ?
- C’est vrai que gagner un concours, c’est toujours bon pour le moral. Surtout que dans ce boulot – surtout pour les auteurs - il suffit de pas grand chose pour être en proie aux doutes les plus effroyables.



Avant cet album il y eut :
En 2000 : En concert
En concert
La fille du chef de gare
Les schtroumpfs
Notre maison en Lozère
Blairreggae
Vive la liberté
La petite marchande de roses
Les marioles
Moscou (je suis né un dimanche)
C'est moi qui l'a fait
... Mais avec Lille

2000 aussi : Pourquoi vous changez pas de nom ?
Pourquoi vous changez pas de nom ?

Sur le timbre du temps
La Serpette et le sot
Les italiennes
Les Souffrances du jeune Günther
Katrina
Au bord d'elle
Réveillez les morts
Les Transports de l'Amour en commun
Grand reporter
Frites, mensonges et mobil-home

Puis ce fut 2003 : Le Sens du Poil
Le Sens du Poil, Le Terrier Productions
L'Auberge du Chat qui pète
Le Dromadaire (ou la véritable histoire de John Bobbit)
Pom pom pom Frites
Boulevard de la Liberté
Le Fou du village
Petit Chef
Natalia Poutine
Le Bal des Anthropophages
Un Crime sans nom
Cinéma
Profession : Petit Père Noel
L'Autostoppeur
Berlin

Et ensuite 2005 : Pas si bêtes (live Paris Lyon Lille)
Pas si bêtes
Je suis un lâche
Toutes ces beautés qu'on croise l'été
Berlin
Je suis... musicien
La Caissière du Franprix de Chaource
Grand reporter
Natalia Poutine
Le Confetti
Pakrac
Devant l'auberge
L'Auberge du chat qui pète
Les italiennes
Cinéma
Boulevard de la liberté

Parades prénuptiales
Parades prénuptiales, At(h)ome

Les aventures du baron perché
L'oeil
Balance l'info !
Autour du berceau
Le gardien de musée
Pourquoi j'ai mangé ma mère
Une jeune fille qui a faim
Dresde
Laureline
Des moustaches à la Nietzsche, enregistré en duo avec Emily Loizeau
Supplique de deux frères claustrophobes
Dans la maison de Virginie
Bob & Jack (édition limitée)
La sieste (édition limitée)
La chanson du branleur (édition limitée)


Alexandre Lenoir : Chant, Guitare
François Velliet : Piano, Clavier
Stanislas Velliet : Batterie
Pierre Marescaux (depuis 2005 : Trombone, Clavier
Fabrice L'Homme : Basse
Cyrille Crépel : Saxophone, Accordéon, Banjo



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